Les Olives, ce quartier évoque un patronyme fort répandu à Marseille.
Comme beaucoup de Marseillais, nous avons comme ancêtre Simon Olive qui vivait au XVème siècle. C’est mon sosa 148224 à la génération XVIII.
Simon Olive est mort à Marseille, entre 1498 et 1500.
Il est né vers 1436, à Guillaumes, dans les Alpes Maritimes. Et bien sûr, nous rêvons d’aller dans son village qui se trouve dans la haute vallée du Var, à l’orée du parc du Mercantour.
Simon Olive était nourriguier, berger chargé d’organiser l’élevage et la transhumance, c’est une responsabilité importante. Plusieurs propriétaires regroupent leurs moutons en trenteniers, rassemblés en bastoun d'avé sous la houlette du berger. Ce sont d'immenses troupeaux qui sont ainsi confiés au nourriguier.
En 1461, Simon épouse Jeanne Capel, à Marseille.
Le 10 février 1466, Paulet Marsan donne en bail à Simon Olive et à Janone Davine (Jeanne Capel était veuve Davin) une étendue considérable de terrain située entre Château-Gombert et Saint-Julien.
Ledit Simon Olive est sa femme vinrent se retirer dans cet endroit qui fut nommé depuis "Les Olives", ils eurent plusieurs enfants dont les familles se divisèrent le terrain en question, et, à mesure que leurs descendants se multiplièrent, ils bâtirent diverses maison et formèrent un hameau qui existe aujourd’hui, dont presque tous les habitants portent encore le nom d’Olive.
Voici sa descendance jusqu'à Jean Olive (sosa 2316), auquel
je me suis intéressée à l’occasion du double mariage Olive Cordeau, en 1625.
https://www.briqueloup.fr/2020/07/sans-aucune-preuve-juste-de-lintuition.html
Sources
Dictionnaire des villes, villages & hameaux du département des Bouches-du-Rhône, Vol 2, Alfred Saurel 1878, page 112
André Bouyala
d’Arnaud, Évocation du Vieux Marseille, Les éditions de Minuit 1969, p. 391.
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François Barby, spécialiste de la généalogie des familles marseillaises m'aide à connaitre Simon Olive, en particulier avec l'extrait de cet article :
http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-2003-53-214_02.pdf
"et l’on peut parler des nourriguiers, ces éleveurs pratiquant la transhumance, à qui l’on confiait les troupeaux en mégerie, et qui étaient payés sur le croît: c’étaient des gens de confiance, qui connaissaient leur métier, les routes et les maladies du bétail, et surtout les relations économiques qui pouvaient retisser les liens souvent rompus entre le bas pays et les hautes terres: on pouvait compter sur eux pour remettre en marche l’économie ovine de Marseille : lait, viande, mais avant tout la laine. Ces nourriguiers sont des spécialistes de la montagne : ils en viennent, et se laissent souvent tenter, dès la période 1430-1450, par les offres proposées dans le terroir marseillais: c’est ainsi que s’installent les Olive, venus de Guillaumes […] qui tous, vont faire souche, et quelle souche ! Ils se consacrent tout d’abord à l’élevage, mais deviennent rapidement des terriens sédentaires.
De même pour les Olive : un « livre de raison de la paroisse des Olive » cité par certains historiens marseillais, date de 1466 le bail de Simon Olive. Son testament dicté en 1486 nous permet de connaître son origine et l’étendue des terres qui lui sont données à bail. Il teste, entre-autres, en faveur de ses quatre frères, restés à Guillaumes qu’il charge de gérer ses biens dans la haute vallée du Var."
nourriguier ... un métier dont j'ignorais jusqu'au nom ...merci
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas non plus ce métier !
RépondreSupprimerQuelle chance de découvrir une existence qui laisse une trace dans Marseille !
C'est formidable de pouvoir remonter si loin ! Et de trouver des traces dans la toponymie locale, qui plus est.
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