Elle attend.
Une femme de marin doit savoir attendre. Elle regarde au-delà du vieux rempart
qui borde la rue des Lices, elle voit l’abbaye Saint-Victor en contrebas, puis
le port, et au loin la mer Méditerranée si bleue.
Bruno
sera-t-il de retour pour la naissance attendue en ce mois de mars 1868 ?
Élisabeth se sent bien seule dans l’appartement au numéro 26 rue des Lices Saint-Victor, sous la protection de la basilique Notre-Dame de la Garde certes, mais bien seule. La sage-femme trouve que son ventre est particulièrement gros. La jeune maman se rend compte que l’enfant bouge beaucoup. Un doute la traverse « attendrais-je des jumeaux ? » VictoireSimon, sa belle-mère, étant elle-même jumelle l’avait prévenue de ce risque.
Élisabeth repasse le linge, le trousseau de Bruno compte beaucoup de serviettes, de mouchoirs… Sa belle-famille lui semble un peu intimidante. Ses beaux-frères qui habitent Saint-Tropez passent souvent chez eux à Marseille. Les hommes naviguent en marins habitués aux longues traversées en Méditerranée et sur l’océan ; alors qu’elle est la petite-fille d’un charretier. Son père Ignace JEAN était ravi qu’elle épouse le capitaine Bruno Bancala.
Ils sont mariés depuis huit ans. Ils habitaient alors l’immeuble
voisin au numéro 24. C’est là qu’est né Baptistin, il y a sept ans.
La jeune
femme range le linge, elle lisse de sa main la pile de torchons brodés aux
initiales de son mari.
Le petit Baptistin
vient dans ses jupes. Puisque, le ménage est en ordre, il est temps de sortir pour une
petite promenade en longeant le rempart vers l’abbaye
Saint-Victor.
Bien sûr, cette photo est récente.
Si vous voulez connaitre la suite de la vie d’Élisabeth JEAN, je vous raconte qu’elle a habité rue Hoche, lorsque le port s’est déplacé à la Joliette.
Élisabeth est la première épouse de mon arrière-grand-père Bruno (sosa 8).
Nous sommes allés en visite chez l'oncle Baptistin à La Madrague de Montredon.
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