Je poursuis les recherches qui ajoutent de nouveaux épisodes dans la série des marquises bienveillantes.
Résumé du 1er épisode
En 1725, Julie Françoise travaille comme femme de chambre d’une marquise à Versailles. Dans un premier temps, cherchons qui est la marquise d’Heudicourt. (Cela m’a pris plusieurs années pour résoudre cette question!)
Ce n’est pas Bonne de Pons, ce n’est pas sa fille Louise Sublet. L’enquête arrivera à la conclusion suivante : c’est Julie de Hautefort l’épouse de Pons Auguste d’Heudicourt.
Julie François Guibert (sosa 687) est venu vivre à Versailles, comment a-t-elle obtenu cet emploi de femme de chambre ?
2ème épisode
Allons au château de Monchy-Humières. Des liens d’estime mutuelle rapprochent la famille de la châtelaine et celle de son concierge, Claude Guibert (sosa 1374). Il place ses enfants sous la protection d’une Haute et puissante marraine : la duchesse Thérèse de La Châtre, femme de Louis de Crevant, Maréchal d’Humières. Le duc est un grand officier brillant, grand maître de l’artillerie, distingué comme pair de France ; elle a été dame du palais de la reine Marie-Thérèse d’Autriche.
Leur fille, Anne Louise de Crevant d’Humières, se marie en secondes noces avec Louis Charles de Hautefort, marquis de Surville. La fille de ce couple, Louise Julie de Hautefort, tient lieu de marraine à l’une des enfants du concierge. C’est elle qui devient Marquise d’Heudicourt, à la suite de son mariage avec le fils de Bonne de Pons, celle-ci est connue pour son amitié avec Madame de Maintenon et avec le roi.
Lorsque notre ancêtre quitte cette fonction de femme de chambre de la marquise, elle reste dans l’entourage de cette famille. Barthélemy, son mari est employé comme officier de la louveterie, sous les ordres de Pons Auguste, marquis d’Heudicourt, Grand louvetier de France. Leurs pères respectifs étaient officiers de louveterie, avec le même sens de la hiérarchie sociale.
On peut émettre l’hypothèse que Barthélemy et Julie Françoise qui avaient pour employeur commun le couple d’Heudicourt ont pu faire connaissance et se rapprocher pour se marier en 1725.
3ème épisode
Allons à Paris, rue Saint-Nicaise, dans l’hôtel Beringhen.
Julie Catherine Guy de la Findoise, la fille de Barthélemy et de Julie Françoise, est domiciliée dans cette rue en 1747, lorsque s’établit son contrat de mariage avec un subalterne du marquis H.C. de Beringhen. Cela ne manque pas de m’interroger. On suppose que les liens sont plus qu’amicaux. Il dote la jeune femme après lui avoir choisi un mari, il va se montrer très généreux avec le couple. Et le 3 janvier 1758, Sophie, leur [sa ?] fille est née rue Saint-Nicaise.
L’épouse d’Henri Camille semblait bien discrète, accueillante au point d’offrir l’hospitalité aux ami(e)s de son mari.
Marquise de Beringhen Portrait supposé par Vigée en 1743 |
Son nom m’interpelle à présent. Angélique Sophie de Hautefort serait-elle parente avec Louise Julie de Hautefort ? Mais oui, c’est sa sœur ! Elles sont toutes les deux petites-filles de la Haute et puissante marraine duchesse d’Humières.
Nous ne sommes pas au bout des surprises :
Anne Bénigne de Beringhen, la sœur de Louis Camille est l’épouse d’Emmanuel Armand de Vassé, le demi-frère des deux marquises. Ils habitaient un appartement du même hôtel, rue Saint-Nicaise.
Les surprises continuent :
Leur tante, Julie de Crevant d’Humières, elle aussi Haute et puissante marraine d’un fils du concierge est l’épouse de Louis d’Aumont, Premier gentilhomme de la chambre du roi.
Celui-ci est le demi-frère de Jacques Louis de Beringhen, le père d’Henri Camille et d’Anne Bénigne.
D’autre part Henri Camille et sa femme ont obtenu une dispense au 4e degré de parenté pour se marier.
Le monde semble bien petit dans ce jeu de relations entre marquises et marquis.
Êtes-vous perdu ou avez-vous suivi les enchevêtrements de ces familles ?
Je dois encore démêler ces liens, dont l’écheveau de m’échappe, et roule en faisant des nœuds.
Henri Camille est un homme attachant et je vais continuer à vous parler de lui, de ses ancêtres et de ses amis.
Bravo à la Haute et Puissante Rédactrice du blog qui me fait découvrir cet univers pour moi inconnu et exotique.
RépondreSupprimerMerci Raymond , mais je ne suis que la concierge de ce blog. J'ouvre la porte, j'entretiens le jardin, les arbres de la forêt. Mais je ne suis pas la chatelaine ;-)
SupprimerAvec le schéma de descendance, j'ai tout compris. Mais tu as bien fait de nous faire le résumé des deux premiers épisodes. Et je te ferai juste une petite suggestion, c'est de rappeler au début du 3e épisode que le marquis de Beringhen, c'est Henri Camille. Et vraiment un grand bravo pour cette minutieuse enquête,👏
RépondreSupprimerQuelle enquête ! Bravo pour ta persévérance et ton ingéniosité dans la recherche de pistes !
RépondreSupprimerUne vraie toile d'araignée ces liens entre les protagonistes de ton challenge !
RépondreSupprimerJ'avoue avoir relu plusieurs fois pour m'y retrouver 🤣
RépondreSupprimerBravo pour votre persévérance, j'ai mis longtemps à comprendre ce jeu de relations enchevêtrées.
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