2024-11-25

Un maître à danser

 

Dansez maintenant !

Entrez dans la contredanse, laissez-vous emporter par la sarabande, la bourrée, le rigaudon, la gavotte, et autres passe-pieds, branles et courantes…

Appliquez-vous avec grâce aux figures du menuet.


Maître à danser, Pierre Rameau

Je connais un maître de danse qui pourra vous enseigner les pas. C’est Jean Jacques Cayez, le beau-frère de mon aïeule Anne Jeanne Paulin (sosa 409).

Pour commencer le bal, il vous propose d’apprendre le menuet. 


Dans sa bibliothèque, il possède sans doute l’ouvrage de référence de Pierre Rameau :

« Le maître à danser. Qui enseigne la manière de faire tous les différens pas de danse dans toute la régularité de l’art, & de conduire les bras à chaque pas. »

Vous pouvez le consulter ici https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8623292z/f11.item

 


Le menuet se danse à deux, il se compose de quatre pas exécutés en forme de Z, avec un repos de quatre en quatre mesures, et deux reprises du même motif. Ensuite, il faut s’exercer aux mouvements des bras. 

Vous pouvez regarder cette vidéo :

https://youtu.be/3uoHr22VmFQ?feature=shared


 

Les cours sont gratuits si vous entrez à l’Académie royale de danse où il travaille. Cette institution fondée par Louis XIV en 1661. Rendez-vous au Magasin, derrière l’Opéra, tout près du Palais Royal, rue Saint-Nicaise, entre la galerie du Louvre et la rue Saint-Honoré.



Jean Jacques Caïez, bourgeois de Paris, exerçait comme maître-à-danser. Il était précisé « privilégié du roi » de l’Académie de danse et aussi de l’Académie royale de musique.

 

Jean Jacques Caïez a épousé Louise Paulin. Elle était la fille cadette de Frédéric Hubert Paulin (sosa 818).

Reconnu comme maître de musique, organiste, compositeur de talent, son fils Nicolas Hubert Paulin occupait la fonction d’organiste du roià Versailles.

Dans cette famille de musiciens, les femmes étaient éduquées et sans doute capables de jouer d’instrument, de chanter et d’enseigner la musique. Un danseur pouvait être bien accueilli comme beau-frère.  

Le contrat a été signé le 13 octobre 1742 à Paris ; les époux âgés 25 ans chacun semblent bien assortis.

L’apprentissage de couturière assurait un métier à Louise, mais a-t-elle eu à travailler en dehors de son foyer ?

Jean Jacques et Louise ont eu cinq enfants, puis cinq petits-enfants. Notaire, avocat, ils exerçaient dans les professions du droit. Dansaient-ils ?   

Une branche serait partie dans l’île Bourbon. Les généalogies de familles Cayez d’Épinay affirment des dates, des prénoms, des mariages et des naissances très fantaisistes. Certains leur attribuent ce couple comme ancêtres en mélangeant tout. Ces erreurs sont reprises dans les arbres sur Généanet. Ne les recopiez-pas ! 



6 commentaires:

  1. Très instructif ! J'ai un ancêtre maître à danser, ça m'a toujours intriguée. Il faudrait que je m'y penche plus sérieusement... Merci pour cet article.

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  2. Ohh j'adore vos articles ! Mes ancêtres paternels étaient aussi à Versailles. L'un d'eux Pascal LEPEINTRE était maître à danser (ou maître de danse)

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  3. C’est un métier qui fait rêver. Ce n’est pas facile de les retrouver. On n’achète pas un office de maitre à danser et du coup, comment connaitre leur carrière de professeur…

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  4. Et...
    "Versailles nous est conté"
    Remarquable documentation ,illustrations, liens et vidéos.
    Merci Marie.

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  5. Un peu de légèreté, quelques pas, un peu de musique

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  6. Il n'y a plus qu'à s'entraîner puisque tu nous fournis la leçon avec. Bravo, encore un bel article, plein de grâce.

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