Nous avions marché aux alentours du château et nous sommes entrés dans l’église Notre-Dame de Versailles.
Il faut prendre le temps nécessaire pour se laisser imprégner de l’ambiance qui règne dans ce bâtiment chargé d’histoire. L’odeur de l’encens se mêle au parfum des bouquets de lys blancs déposés au pied de l’autel pour un mariage. La lumière apparaît à peine colorée par les vitraux, comme assourdie par les siècles.
Profitant de la fraîcheur, je me suis reposée sur le vieux banc en bois dur. L’église est remplie de silence, les rares visiteurs se font discrets.
J’aurais aimé entendre jouer l’orgue. Je me retourne en levant les yeux, je trouve que la teinte de chêne foncé ne le met pas en valeur. Le buffet d’origine brillait de décors blanc et or, à l’époque où Nicolas Hubert Paulin le faisait retentir.
Organiste attitré de Notre-Dame de Versailles et aussi de la chapelle Royale, il était le frère d’une de mes ancêtres (dont j'ai raconté les histoires dans le challengeAz 2023).
J’essaye de me transporter au XVIIIe siècle et de penser aux Versaillais qui ont participé, dans cette église, aux moments ordinaires de la messe du dimanche, ou extraordinaires à l’occasion d’événements familiaux.
Barthélemy et Julie Françoise (sosas 686 et 687) se sont mariés ici, le 12 février 1725, ensuite ils ont fait baptiser quatre de leurs cinq enfants. Pendant environ 36 ans, ils sont venus se recueillir, leurs prières étaient accompagnées par la solennité de la musique de l'orgue.
Ils ont pu écouter les potins des paroissiens le 18 septembre 1742. Ce jour-là, Marthe Langlois de Bonval, veuve de l’organiste Guillaume Marchand, se remariait avec Nicolas Hubert Paulin de dix ans son cadet ; celui-ci serait dorénavant le nouveau titulaire du grand orgue. L'adresse de leur domicile est dans la rue Neuve, tout près de l’église.
Rue Neuve Notre-Dame |
Marthe était déjà mère de six enfants, elle a eu deux filles avec Nicolas Hubert Paulin.
Marie Françoise Pélagie Paulin s’est mariée le 8 juillet 1771, avec Jean Jacques Lebourgeois. C’était la condition pour qu’il succède à Paulin dans ses fonctions d’organiste. En effet, le conseil des marguilliers avait arrêté que le sieur Bourgeois succéderait à M. Paulin pour toucher l'orgue de la dite paroisse, après son décès, toutefois et à condition qu'il épouserait la fille dudit Paulin.
Celui-ci est inhumé le 30 août 1745.
Sur les registres de la paroisse sont inscrits les baptêmes, les mariages, les décès de la famille royale et aussi ceux qui m’ont permis d’écrire l’histoire des personnages de ces billets. J'en ai découvert certains à l'occasion de ce challenge Az. Il reste encore à trouver certains actes, j’espère pouvoir compléter les généalogies.
à suivre :
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