S’occuper de ses affaires a nécessité plusieurs séjours à Paris pour rencontrer des personnes influentes.
Pierre Antoine Barou est le cousin germain d’une aïeule, Marguerite Barou (sosa 373). Son parcours m’a intéressée et je suis en train d’étudier sa correspondance adressée à sa femme lorsqu’il se rendait à Paris.
« Croirais-tu ma bonne amie que je n’ai
encore vu aucun des puissants. M. Necker est inabordable. M. Bertin jamais
visible. M. le duc de Villeroy introuvable. M. le Garde des Sceaux toujours à
Versailles où je voudrais me dispenser d’aller. »
Se rendre à Versailles est un chemin distant de 4 lieues depuis Paris (une lieue = 3 898 km) soit environ 16 km. (Y aller sera un prochain article). Mais, je ne pense pas que ce soient les embarras de ce trajet qui le rebutent. Il préférerait résoudre ses problèmes avec des personnes de son réseau.
Me voilà impressionnée par les personnages haut-placés que notre cousin souhaitait rencontrer
Qui sont-ils ?
Jacques Necker 1781 |
Jacques Necker
Ministre d’État.
Il modernise l’économie et réalise des réformes fiscales.
Bien occupé en 1780, Il est en effet « inabordable ». Cependant, lorsque Barou
est emprisonné en 1788, il sera libéré grâce à l’influence de Necker.
Henri Bertin |
Henri Bertin, ministre.
Intendant de la généralité de Lyon de 1754 à 1757.
Barou qui a vingt ans de moins était
trop jeune pour le rencontrer, mais ils fréquenteront un réseau commun de
sociabilité. En mars 1780, il lui semble « invisible ». Et quelques semaines
plus tard, le 26 mai 1780, il démissionne, car il est soupçonné de détournement
d’argent.
Duc Gabriel de Neuville de Villeroy
Gouverneur du Lyonnais.
(Sa femme est la tante d'Henri Camille de Beringhen.)
D'autre déplacements à Paris et deux ans plus tard :
Le 13 juillet 1782
Dans une lettre adressée à sa femme, Pierre Antoine annonce
« Je fus hier à Versailles, je vis enfin M.
Le Garde des Sceaux… »
Il s’agit d’Armand Thomas de Miromesnil
Garde des sceaux.
En 1780, il a rédigé l’ordonnance sur l’abolition de la torture appelée la question.
Avec cette correspondance, j’ai pu suivre les déplacements de Pierre Antoine entre Lyon et Paris. J’aurai l’occasion de vous les raconter.
Voir aussi :
De la tendresse dans les archives
Un portefeuille plein de douceur, de nostalgie et de mystère
etc.
Rien que du beau monde !
RépondreSupprimerUn correspondance qui aura livré bien des choses
RépondreSupprimerQuelle chance de pouvoir s'appuyer sur des correspondances !
RépondreSupprimerQue c'est compliqué d'avoir une audience
RépondreSupprimerTrouver une telle correspondance est un vrai bonheur. J'ai peur de ne jamais avoir cette chance avec mes ancêtres...
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