2023-11-30

Z_Rose et Rozalie

 

Voici le dernier billet de ce ChallengeAZ, essayons de faire vibrer un titre en Z.


Alors je pense à Rose et à Rozalie, les deux dernières porteuses du patronyme Deleurye pour cette branche descendante. 

L’une est la petite fille de Louis Nicolas, l’autre est sa fille. L’une vit à Marseille, l’autre à Paris.

Elles ne se sont jamais rencontrées, elles ignoraient même leur existence mutuelle. Elles seraient bien surprises de l’apprendre.


Il serait temps qu’elles lisent tous les articles de A à Z pour faire connaissance.

 


Rose Deleurye

est la mère de mon arrière-grand-mère. Il m’a fallu plusieurs années pour remonter jusqu’à ses racines à Paris.

Son nom paraît étrange pour les gens de Marseille, il a été souvent mal transcrit. Porté par trois personnes au XIXe siècle, ce patronyme s’est éteint dans les femmes.

Elle n’a pas connu le grand-père Louis Nicolas Deleurye, je ne suis pas sûre que son père ait su transmettre des informations sur la famille.


 

Auguste était fils unique. Il était layetier et sa femme blanchisseuse, ils sont les parents de deux filles.

Rose est née le 4 janvier 1818 au numéro 28 de la rue des Martégales dans le quartier Saint-Laurent.

La fillette avait neuf ans et sa famille habitait au numéro 15 rue de la Rose, lorsque Julie est née le 13 janvier 1827.

La vie de Julie parait trop brève, mariée à 18 ans et morte à 27 ans. Je ne sais pas si elle a eu des enfants, elle n’habitait plus Marseille, mais avec son mari, cafetier à Ollioules.

En 1854, Rose était tailleuse, elle habitait rue du Théâtre Français. le 19 novembre, elle a épousé Toussaint Nicolas qui était cordier. Elle a donné naissance à six filles et trois garçons. L’aînée Marie Augustine Rose est mon arrière-grand-mère.

 


Jeanne Françoise Rozalie Deleurye

Rozalie, la demi-sœur cachée d’Auguste n’avait pas plus de six ans, peut-être beaucoup moins lorsque sa maman et aussi sa grand-mère moururent en 1774.

Elle a grandi protégée par son grand-père maternel François René Hurault de Morainville. Il avait les moyens de lui offrir une bonne éducation. Elle reste attachée à cet homme au point d’avoir donné le prénom Françoise à sa fille.

Oubliée de son père qui avait disparu, l’abandonnant sans jamais plus donner de nouvelles, comment a-t-elle construit l’estime d’elle-même ?

Elle s’est mariée vingt ans plus tard avec monsieur Boisvilliers affublé d’un troisième prénom étonnant Charles Éléonore Dorosay. Je me demande pourquoi le nom de la mère de celui-ci n’est pas mentionné dans la table des mariages.

Leur fille est née en 1800. Elle a épousé Alphonse Edouard Lelong, un industriel qui a participé à une exposition dans la catégorie des métaux et a reçu une récompense en 1834. Ils sont les parents en 1828 de Jean Pierre Alphonse Lelong. Élève de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1847, il est devenu architecte.

 


On voit que les deux lignées de descendants de Louis Nicolas révèlent des destins bien différents. Ils ne vivent pas dans le même milieu social, les Marseillais n’ont pas suivi d’étude, et gagnent peu en exerçant des métiers modestes. Les filles de Rose travaillent comme couturière, repasseuse, blanchisseuses, alors que Rosalie et sa famille vivent dans l’aisance.

 

Mis à part Rose qui a eu neuf enfants, les Deleurye ne sont pas très prolifiques, ceux que j'ai retrouvés au XVIIIe siècle ont seulement deux enfants.

 

Si ces personnages pouvaient lire mon ChallengeAZ 2023, je me demande si cela les intéresserait de découvrir l’histoire de leurs ancêtres. J’aimerais bien leur raconter toutes mes histoires. Mais, peut-être des descendants contemporains vont-ils manifester un intérêt… 

 

2 commentaires:

  1. Un bien joli bouquet final avec ces deux Rose.

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  2. Très beau ChallengeAZ ! Que de découvertes. A ta place je grillerai d'impatience d'en savoir plus, notamment sur les Parisiens. J'espère que nous pourrons explorer cette forêt-là très vite...
    Mélanie - Murmures d'ancêtres

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