La rue de Saint-Bonnet, au début du XXe |
Il y a exactement 287 ans, le 10
novembre 1734 survint une grande surprise dans la famille de Vital Astic, le maréchal ferrant de Saint-Bonnet-le-Froid en Haute-Loire.
Marie Chabanes, son épouse a mis au
monde deux filles. Vital n’en attendait pas autant. Je suppose qu’il aurait
souhaité un fils ou éventuellement deux, mais comment accueillir ces deux
petites, arrivées après quatre sœurs aînées ?
Anne et Marie ont été baptisées le
même jour, les jumelles portent chacune le prénom de leurs marraines. Peu
importe que leur grande sœur, âgée de sept ans, s’appelle Marie, ni que la
troisième se nomme Anne Marie et que la quatrième soit Jeanne Marie. Seule
Isabeau profite de l’originalité d’une tante.
Après neuf années de mariages, la
famille comprend :
Marie, née le 1er septembre 1727
Isabeau, le 2 mars 1729
Anne Marie, le 30 juin 1730
Jeanne Marie, le 4 octobre 1731
Jean Pierre, le 9 avril 1733
Trois ans plus tard,
Chargée de tous ces
enfants, avec les jumelles de quatorze mois dans les bras, Marie donna ensuite naissance à
Pierre, le 20 janvier 1736. Puis Antoine est arrivé, alors que Pierre atteignait juste
un an. Vital a dû se réjouir d’avoir enfin deux fils.
Le 22 novembre 1741, Marie Chabanes mourut.
Le prêtre la nomme Marianne, sur
l’acte qu’il écrivit en présence d’Antoine
Chabanes son frère, de Mathieu Floury, de Charles et Jean Chalayes, père et
fils qui témoignent qu’elle avait environ
quarante ans.
On peut penser qu’elle était épuisée
d’avoir mis au monde tous ses enfants.
Qui s’occupa de toute cette fratrie
après le décès de leur mère ?
Sa fille aînée avait quatorze ans. Antoine n’avait pas cinq ans.
Saint-Bonnet-le-Froid, 43 |
Vital naquit en 1690 à Tence, au lieu dit Chaumargeais berceau de sa famille.
Le 13 novembre 1725, en l’église de
Saint-Bonnet, il épousa Marie Chabanes. Elle avait 24 ans, soit dix ans de
moins que lui.
Après seize ans de vie commune, Vital vécut ensuite 45 ans de veuvage.
Quelle nature, cet homme ! Est-ce son prénom qui lui a donné une telle vitalité ? Il sonne bien, ce beau prénom de Vital que les curés écrivent aussi Vidal sur les registres d’état civil.
Mon aïeul (sosa 470) mourut à
l’âge vénérable de 96 ans, le 8 février 1786, à Saint-Bonnet-le-Froid.
Vital Astic était maître-maréchal et
passait pour une personne importante dans le village. C’est la seule profession
que le curé mentionne dans les actes, les paysans n’ont pas droit à cette
faveur.
Cet artisan possède une forge, son
métier est le ferrage des mulets, des chevaux, des bœufs, il pouvait aussi donner
les soins de base aux animaux quand ils sont malades. Vital est un "maître", il
formait des apprentis dont il avait besoin pour l'aider.
Saint-Bonnet-Froid se trouve à un carrefour important à 1150 mètres d'altitude entre le Velay et le Vivarais.
La rue du bourg que l'on voit sur les cartes postales est, en fait, la route du Puy-en-Velay, fort fréquentée depuis des siècles. Un bon maréchal ferrant était indispensable pour s'occuper des chevaux et mulets qui faisaient halte dans ce village accueillant.
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