Cet été, je suis retournée dans la Montagne ardéchoise, celle qui est si belle, comme vous le savez.
Mon ancêtre Claude Durand était du Ranc, hameau de la commune d’Asperjoc. Son fils Claude Durand (sosa 182) a épousé, en 1735, dame Louyse Laurent (fille de Pierre Laurent et Louise Delubac) et s’en est allé vivre à Mayres, au bord de l’Ardèche.
Avec un tel patronyme, il n'est pas besoin de se demander, comme on dit en Ardèche, d’où sort la famille Durand. Comme une particule, mais ce n’en est pas une, ce petit Du l’ennoblit, ou plutôt témoigne de l’ancienneté de cette vieille souche de paysans.
Durand, Du Ranc, elles sonnent autrement les deux syllabes de ce patronyme des plus communs dans notre pays.
Le Ranc désigne le rocher escarpé.
Le Ranc d'Asperjoc |
Alors, nous voilà cheminant sur les routes qui serpentent au milieu d’un paysage grandiose.
Nous nous arrêtons un moment à Juvinas où est née Antoinette Mazoyer en 1681, épouse de Claude (sosa 365).
Juvinas |
Les routes s’accrochent au flanc de la montagne, au-dessus des précipices, se rétrécissent et virent à n’en plus finir. Pourvu que personne n’arrive en face ! Sans un signe amical, il serait dangereux de se croiser, il faudrait alors s’arrêter prudemment à la limite du ravin vertigineux. Ce sont les gens d’ici qui circulent avec leurs petites voitures ou leurs tracteurs.
Avant d'atteindre le lieu-dit Du Ranc d’Asperjoc, nous devons maintes fois consulter la carte pour nous assurer que nous sommes sur la bonne voie.
Écoutez ces toponymes qui deviennent des patronymes dans ma forêt : Bois de l’Ubac, (Delubac), Chanteloube, Nogier, Chambon, Roche…
J’entends un attachement au territoire, à ces maisons de pierres blondes, à ces murets patiemment construits au fil des siècles, à ces châtaigniers et à ces noyers centenaires, à ces jardins amoureusement cultivés où poussent la vigne, les mûriers, les pommiers, les cerisiers, où l’on récolte les fruits délicieux…
Tout à la joie de cette visite, nous exclamant sur la beauté du village, j’ai eu l’impression de troubler la tranquillité de la rue.
Un habitant nous regardait du haut de sa terrasse. La conversation s’est engagée, il nous apprend le nom de son épouse qui est née ici, par conséquent, je suppose que nous devons être cousines.
Nous comparons nos généalogies, mais les époques ne sont pas raccord. Alors que ce couple a gardé la maison qu’ils nous font visiter, les miens ont quitté le hameau il y a trois siècles. Le fils de Thérèse met en page de belles recherches qu’il offre à sa mère. J’espère qu’il me contactera, je suis sûre que nous réussirons à trouver des racines communes à nos arbres qui ont poussé dans ce lieu du Ranc d’Asperjoc.
Merci pour l'Ardèche, elle le mérite. Puisse-t-elle le mériter encore et toujours.
RépondreSupprimerDes images bucoliques, certes, mais il ne faut pas oublier que l'Ardèche se situait naguère très haut dans le classement des départements industrialisés - aujourd'hui 3° département d'Auvergne-Rhône-Alpes. Monique Lambert
Belle rencontre !
RépondreSupprimerla possibilité de retourner dans tous ces hameaux offre de belles perspectives. je vous envie !
RépondreSupprimerUne promenade fructueuse
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