2021-11-08

G_Grande Guerre

 

Avant la Grande Guerre

Avant la Grande Guerre, il fait bon vivre à Gambonnet. La famille Fauriat dont le berceau se trouve tout près dans le lieu-dit Fauriat, possède des bois, des terres, des landes et une maison agréablement exposée. Leurs propriétés se situent dans le Velay, à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire. Les naissances des enfants qui ont lieu dans la même maison sont enregistrées dans l’un ou l’autre des départements.



Jean Fauriat et Christine Vacher ont eu cinq fils après Marie, l’aînée née en 1874 :

Urbain est mon grand-père. J’ai raconté la maladie dont ses poumons ont souffert, à cause des gaz répandus. Il est mort en 1921.

Xavier est décrit ainsi «Un petit homme nerveux, bien brave, toujours avec son chapeau.»

Régis est désigné comme propriétaire agricole à son décès en 1910. Il avait été déclaré bon pour le service. Ensuite, si l’on croit le médecin militaire qui l’a réformé au bout de six mois pour rétinite et amblyopie, il serait devenu aveugle.

Jean et Paul, les deux plus jeunes frères, étaient très liés. Ils avaient douze et quatorze ans lorsque leur père est mort. Alors que les aînés semblent plus raisonnables, ces deux-là s’entendaient pour construire des véhicules improbables, qu’ils testaient sans craindre de se rompre le cou. Sur les pentes raides des prés de Gambonnet, ils lançaient des engins à toute vitesse.

Auguste "Jean"Baptiste avait appris le métier de charron, il a un peu voyagé de Valence à Romans, puis à Lyon, il est rejoindre son frère Paul qui vivait à Paris. "Paul" Auguste Eugène était lui aussi charron, carrossier et, ce qui nous étonne aujourd’hui : menuisier en voitures. Songez comment sont les belles automobiles en 1914!

Je possède des outils avec les initiales de Jean Fauriat gravé dans le bois des rabots. (J’aurais dû les photographier, car ils ont leur place dans ce billet!)

Paul est décédé le 25 juin 1914, ce qui lui a évité de participer à la guerre. Jean est mort pour la France, tué à l’ennemi le 1er avril 1916, à Steinbach. 

Les noms de Jean et d'Urbain sont gravés sur le monument aux morts de Saint-Bonnet.


Après la Grande Guerre

Celui qui est revenu de la guerre, c’est Xavier que ma mère appelle l’oncle de la Chave d’après le lieu où il habite. Il est marié, chef d’une famille de cinq enfants, il s’occupe de ses terres et de ses bois.




La belle maison de Gambonnet, n’est plus habitée. Les hommes sont morts, ma grand-mère est veuve, elle n’y vit plus, elle va s’installer à la ville pour que ses fils étudient au collège. Lorsqu’elle y retourne, elle se désespère de sa dégradation, elle la retrouve pillée. Les superbes boiseries sont démontées, c’est une horreur d’imaginer la perte des archives familiales. Je ressens le chagrin de ma mère qui évoque des souvenirs heureux de sa petite enfance dans ce lieu.



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5 commentaires:

  1. Oh cette photo est tellement triste ! La guerre a laissé tellement de traces, directes ou indirectes...

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  2. Des coeurs meurtris, des familles chamboulées, des êtres partis trop tôt, des lieux abandonnés, mais présents dans certaines mémoires

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  3. Le lieu de Gabonnet est le lieu où est né ma grand-mère de St Bonnet le froid Élise Mounier et l'une des dernières à y avoir vécu avec ces parents. Elle est monté à St bonnet à l'âge de 3 semaines .

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  4. Elle a connu la famille Fauriat, sans aucun doute. En quelle année est-elle née ?

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  5. Oui elle connaît très bien elle est née en Février 1939 de Xavier Mounier petite fille de Victoire Delorme et Félicien Mounier.

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