Avant la Grande Guerre
Avant la Grande Guerre, il fait bon
vivre à Gambonnet. La famille Fauriat dont le berceau se trouve tout près dans
le lieu-dit Fauriat, possède des bois, des terres, des landes et une maison
agréablement exposée. Leurs propriétés se situent dans le Velay, à cheval sur l’Ardèche
et la Haute-Loire. Les naissances des enfants qui ont lieu dans la même maison
sont enregistrées dans l’un ou l’autre des départements.
Jean Fauriat et Christine Vacher ont
eu cinq fils après Marie, l’aînée née en 1874 :
Urbain est mon grand-père. J’ai
raconté la maladie dont ses poumons ont souffert, à cause des gaz répandus. Il est mort en 1921.
Xavier est décrit ainsi « Un
petit homme nerveux, bien brave, toujours avec son chapeau. »
Régis est désigné comme propriétaire
agricole à son décès en 1910. Il avait été déclaré bon pour le service.
Ensuite, si l’on croit le médecin militaire qui l’a réformé au bout de six mois
pour rétinite et amblyopie, il serait devenu aveugle.
Jean et Paul, les deux plus jeunes
frères, étaient très liés. Ils avaient douze et quatorze ans lorsque leur père
est mort. Alors que les aînés semblent plus raisonnables, ces deux-là s’entendaient
pour construire des véhicules improbables, qu’ils testaient sans craindre de se
rompre le cou. Sur les pentes raides des prés de Gambonnet, ils lançaient des
engins à toute vitesse.
Auguste "Jean" Baptiste avait appris le métier de charron, il a un peu voyagé de Valence à
Romans, puis à Lyon, il est rejoindre son frère Paul qui vivait à Paris. "Paul" Auguste
Eugène était lui aussi charron, carrossier et, ce qui nous étonne
aujourd’hui : menuisier en voitures.
Songez comment sont les belles automobiles en 1914 !
Je possède des outils avec les initiales de Jean Fauriat gravé dans le bois des rabots. (J’aurais dû les photographier, car ils ont leur place dans ce billet !)
Paul est décédé le 25 juin 1914, ce qui lui a évité de participer à la guerre. Jean est mort pour la France, tué à l’ennemi le 1er avril 1916, à Steinbach.
Les noms de Jean et d'Urbain sont gravés sur le monument aux morts de Saint-Bonnet.
Après
la Grande Guerre
Celui qui est revenu de la guerre, c’est Xavier que ma mère appelle l’oncle de la Chave d’après le lieu où il habite. Il est marié, chef d’une famille de cinq enfants, il s’occupe de ses terres et de ses bois.
La belle maison de Gambonnet, n’est
plus habitée. Les hommes sont morts, ma grand-mère est veuve, elle n’y vit plus, elle va
s’installer à la ville pour que ses fils étudient au collège. Lorsqu’elle y
retourne, elle se désespère de sa dégradation, elle la retrouve pillée. Les
superbes boiseries sont démontées, c’est une horreur d’imaginer la perte des
archives familiales. Je ressens le chagrin de ma mère qui évoque des souvenirs
heureux de sa petite enfance dans ce lieu.
Oh cette photo est tellement triste ! La guerre a laissé tellement de traces, directes ou indirectes...
RépondreSupprimerDes coeurs meurtris, des familles chamboulées, des êtres partis trop tôt, des lieux abandonnés, mais présents dans certaines mémoires
RépondreSupprimerLe lieu de Gabonnet est le lieu où est né ma grand-mère de St Bonnet le froid Élise Mounier et l'une des dernières à y avoir vécu avec ces parents. Elle est monté à St bonnet à l'âge de 3 semaines .
RépondreSupprimerElle a connu la famille Fauriat, sans aucun doute. En quelle année est-elle née ?
RépondreSupprimerOui elle connaît très bien elle est née en Février 1939 de Xavier Mounier petite fille de Victoire Delorme et Félicien Mounier.
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