Barthélemy Chomel n’est pas mon ancêtre, mais celui de mes enfants qui, de manière inattendue, se découvrent du côté paternel une branche ardéchoise vivant à Annonay, la ville où je suis née et où je n’ai aucun aïeul.
Varagnes |
À l’occasion d’un événement festif, nous avons été accueillis dans le domaine de Varagnes. Les propriétaires qui le prêtaient aux organisateurs sont des descendants de Marc Seguin. C’était la première fois que je pénétrais dans le parc abrité par de hauts murs, comme les belles propriétés qui préfèrent se cacher.
Domaine de Varagnes, base Merimée |
Marc Seguin, célèbre pour avoir inventé la machine à vapeur, a vécu dans cette maison dont nous avons pu visiter la serre et la chapelle. Il est lié à la famille Chomel dont il a acquis ce domaine.
Avec un temps splendide, ce week-end s’annonçait sympathique et prometteur en retrouvailles.
Je dis à mon mari : « Sais-tu que tu descends de la famille Chomel ? Je suppose qu’ils vivaient exactement ici. » Comme il a l’habitude de ces situations où je tire des liens généalogiques, il ne se montre guère surpris. Je sens qu’il aimerait voir mes sources. Mon appli Généatique est utile pour lui expliquer son plus vieil ancêtre de cette branche.
Barthelemy est le GP de Barthelemy qui est le GP de Barthelemy qui est le père de Marie Chomel (sosa 95584).
Les cinq générations des ascendants de Marie Chomel ont vécu à Annonay.
Les Chomel constituent une des anciennes familles du Vivarais[1], leur généalogie a été dressée depuis longtemps[2].
Barthélemy, le plus vieil ancêtre
Barthelemy était laboureur. Sa présence est attestée en 1464 et 1478. Il possédait la terre de Varagnes de 35 ha, d’où le nom Chomel de Varagnes que prennent certains descendants.
Bernardin, son arrière petit-fils né en 1525, était tanneur, dans une ville qui est restée réputée pour ses tanneries jusqu’au XXe siècle. On le voit consul d’Annonay en 1555, l’année de la naissance de son fils Barthélemy.
Son neveu, Daniel de la Croix vivait dans ce quartier, il exerçait comme chirurgien. Il a écrit un livre de raison qui donne beaucoup de détails sur les événements qu’il jugeait importants. L’époque est difficile, « la livre de pain valant 4 sols et le pot de vin autant, il fait mal vivre et il commence d’y avoir du mal contagieux. »
Il relate les décès, notamment ceux qui touchent la famille.
Il nous dit ainsi que son oncle Barthélemy (sosa 5974) mourut sans souffrir aucune douleur, d’une pleurésie avec
crachements de sang, le 4 décembre 1628.
Ce médecin attentif sait combien il est malaisé de soigner les maladies, la peste sévit. Les troubles liés aux guerres de religion sont particulièrement localisés en Ardèche.
Comme celles avec qui elle est alliée, la famille Chomel se déclare de religion protestante. Annonay était à cette époque une ville qui accueillait la religion réformée.
J’ai rencontré certains actes dans les registres paroissiaux protestants, mais on déplore beaucoup de lacunes, comme l’écrit le pasteur : « Le present livre a été discontinué pour s’être ecarté et perdu un cayer »
Vers le XVIIIe, les temps changent et ils se convertissent. En 1696, le mariage de la fille de Marie (sosa 1493) avec Antoine Barou (sosa 1492), issu lui aussi d’une famille protestante, se trouve enregistré dans les registres catholiques.
Il y aurait encore beaucoup à raconter en lisant le livre de raison de raison de Daniel de la Croix[4]…
[1] Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du xixe siècle, tome 10, p. 386 à 389 Chomel et Chomel de Jarnieu https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1120033/f390.image.r=
[2] Philippe Chomel de Jarnieu, Les Chomel 1240-1977, Annonay, 1980, 504 p.
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Chomel
[4] http://fr.calameo.com/read/000357550fa50ec715ca7
Une surprise avec cet outsider, branche astucieusement illustrée et de belles références
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