2022-11-07

F_ Faire part de Funérailles


On ne compte pas moins d’une cinquantaine de personnes qui « ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu’ils viennent d’éprouver en la personne de Casimir Chartron. » (sosa 44)



Toute la parenté en tenue de deuil se présente soigneusement rangée par ordre d’affinité et forme un cortège sur le carton de faire-part. 




Nous allons les observer lorsqu’ils défilent à petits pas, les yeux baissés. En dépit du froid de ce début de février, les hommes ont ôté leur chapeau, ils adoptent un maintien grave, les femmes s’inclinent avec l’air recueilli, certaines ont pris la précaution de tenir d'une main gantée de noir un mouchoir brodé pour essuyer une larme. Malgré l’envie d’échanger des nouvelles, tous se contentent d’un salut discret. Lors de la réception à l’issue de la cérémonie, ils auront l’occasion de bavarder plus longuement, réchauffés autour d’un verre. Pour l’heure, ils gardent le silence.

La veuve :

Émilie dont le prénom n’apparaît pas, se voit honorée en tant que madame C. (nom et prénom de son défunt mari). Ordinairement, une épouse n’assiste pas aux funérailles, mais Émilie s’est peut-être sentie bien entourée et le cœur assez fort pour donner à son cher Casimir un dernier témoignage de son affection.  

Ses enfants :

Marchent en tête ses deux fils, Joseph(sosa 22), et Louis. Ils sont issus du premier mariage. Leurs femmes, Joséphine (sosa 23) et Fanny sont deux sœurs.

Devenu veuf, alors que ses garçons étaient très jeunes, Casimir a épousé Émilie Pupunat, elle avait 23 ans. Elle s’est occupée d’eux avec bienveillance, et elle a donné naissance à dix enfants.

En 1892, sept filles sont en vie. Les deux aînées sont citées avec leur mari, celui d’Élise qui est notaire a l’avantage de voir précisée sa profession. Julie, Berthe, Camille sont religieuses du Cénacle ou du Carmel, et Andrée la dernière n’a que dix-huit ans.

Ses petits-enfants

Suivent les quatre fillettes de Joseph, ainsi que les deux fils de Louis. Puis Germaine et Louise. Âgés de douze ans à six mois, à cette époque, ils sont les aînés de ses petits-enfants. Notre aïeul aura 18 arrière-petits-enfants (mais il est trop tôt pour en parler).

Ses belles-sœurs et beaux-frères :

Ensuite arrivent sa belle-sœur, veuve de son frère André, puis deux couples que je ne connais pas. Ce sont des beaux-frères et belles-sœurs du côté d’Émilie. Ils sont suivis d’un homme qui attire ma sympathie : Jérôme Mital, le frère de Thérèse sa première épouse, avec lequel il est resté très lié.

Sur la ligne suivante : Marie et Péronne doivent être des sœurs de sa femme Émilie.

Une vieille tante par alliance :

« Madame veuve Sandier » m’intrigue, Sandier est le nom de la mère de Thérèse Mital, sa première épouse. Serait-ce une tante de celle-ci, mais laquelle ? On constate que bien que Thérèse soit morte 35 ans auparavant, il est resté proche de sa famille.   

Des neveux, des nièces :

Les enfants de ses frères et sœurs, des neveux de Thérèse sa première épouse, et ceux d’Émilie la seconde.

Des cousins

Des inconnus ferment la marche. Ils n'apparaissent pas cités un par un, mais par branches du côté d’Émilie que je ne sais pas situer.

 


  Autour de Casimir

Pour nous rassurer, il est bien précisé que Casimir est muni des Sacrements de l’Église. Tout est organisé depuis Lyon, pour être à Poncin dans l'Ain, le 2 février 1792. A 10h 30, « Le convoi partira du domicile du défunt, au château de Poncin pour se rendre à l’église paroissiale, et de là au cimetière de la commune. » 


Château de Poncin _  Wikipedia CC BY-SA 3.0



« En son château de Poncin », 

Il existe plusieurs maisons bourgeoises à Poncin. J’ai essayé de les chercher à l’aide d’un ami. Impressionnée par l’article Wikipédia sur le château de Poncin, je n’ai pas osé imaginer que celui-ci lui appartenait. Cela m’a été confirmé quelques années plus tard, par une cousine que j’ai heureusement contactée.


J’éprouve de la sympathie pour cet ancêtre. Me voilà prête à me joindre au cortège ! 


De nos jours encore, c’est aux enterrements que l’on recense la parenté.

Appréciez-vous de trouver la famille élargie aux enterrements ? 


3 commentaires:

  1. Tout était codifié, les préséances, source précieuse bien que témoignant d'un moment douloureux

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    1. La parenté devait se rassembler pour se souder à cause de la perte d'un membre de la famille.

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